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Libido féminine : la comprendre, la préserver et la retrouver naturellement

Dernière mise à jour : 23 juil.

La libido évolue au fil des jours, des mois et des étapes de la vie. Il y a des moments où l’on se sent moins envieuse, moins disponible, comme si la libido avait pris ses distances. Et puis on culpabilise, on doute, on se demande : est-ce que c’est normal ?


Si vous traversez actuellement une période où votre désir semble être "en pause", sachez que c’est une situation fréquente, et tout à fait naturelle. La sexualité féminine est portée par le cycle, les émotions, le stress, la charge mentale, la relation à soi et à l’autre. Il est normal qu’elle fluctue.


Comment fonctionne réellement la libido chez la femme ?

La libido, ou désir, c’est cette énergie de vie qui nourrit notre sexualité, nos liens intimes, notre envie de contact et de plaisir. Chez la femme, cette énergie se teinte d’émotions, de confiance, de sensations, et ne se manifeste pas de façon uniforme à tous les moments de la vie.


Il est important de rappeler que la libido féminine ne se limite pas à une pulsion. Elle se nourrit d’un contexte affectif, d’une atmosphère, d’un sentiment de sécurité et parfois de fantasmes. Elle reflète la relation que l’on entretient avec soi-même et avec son ou sa partenaire.


Les hormones, alliées et freins du désir

À l'origine de l'excitation sexuelle ? Nos hormones.

Les œstrogènes, produits par les ovaires, favorisent la lubrification et soutiennent le désir.

Les androgènes, présents en faible quantité chez la femme, stimulent également l’excitation.

La progestérone, quant à elle, peut parfois freiner le désir, selon les périodes du cycle. 


Chez l’homme, c’est la testostérone qui a un impact prédominant et favorise un désir souvent plus spontané tandis que chez la femme, le désir est généralement réactif, c’est-à-dire qu’il a besoin d'être stimulé pour s’éveiller.


Désir réactif ou spontané : comment les reconnaître ?

Le désir spontané apparaît sans prévenir, comme une envie naturelle qui surgit sans stimulation extérieure particulière. Il peut arriver dans la journée, lors d’une pensée, d’un souvenir, d’un moment de disponibilité intérieure. Chez la femme, cette forme de désir reste minoritaire (autour de 15 %), alors qu’il reste beaucoup plus fréquent chez l’homme (environ 85 %). 


Le désir réactif, plus fréquent chez les femmes, se déclenche en réponse à une stimulation : un baiser, une caresse, une ambiance. Dans ce cas, il a besoin d’être stimulé pour apparaître

Par exemple :

  • des préliminaires,

  • une discussion intime,

  • un massage sensuel.


Il ne faut pas confondre désir réactif et absence de désir : votre envie peut tout à fait être présente, mais elle attend simplement d’être éveillée pour se manifester pleinement. Et cela n’a rien d’anormal.

libido femme


Qu’est-ce qui peut bloquer la libido chez une femme ?

La baisse de libido n'est pas forcément synonyme de “problème” ou de dysfonction sexuelle. La sexualité féminine est sensible à de nombreux facteurs qui peuvent venir la freiner de façon temporaire, et c’est ok !


Parmi ces causes, on retrouve :

  • les variations hormonales (cycle menstruel, contraception, ménopause)

  • la fatigue et le stress chronique

  • la charge mentale et les responsabilités du quotidien

  • les douleurs physiques ou certains traitements médicaux

  • la qualité de la relation et de la communication avec le ou la partenaire

  • des déséquilibres de l'hygiène de vie (sécheresse vaginale, trouble du désir, douleurs)


Ces influences extérieures peuvent impacter votre intérêt sexuel de manière plus profonde, et il est important de s’autoriser à en parler, sans culpabilité ni tabou.


Quand le mental prend le dessus

Lorsque le corps est épuisé ou que l'esprit est surmené, il concentre son énergie sur la récupération, pas sur le plaisir sexuel.


Les sources de stress peuvent être nombreuses :

  • des difficultés professionnelles,

  • des tensions familiales,

  • des soucis financiers,

  • ou des responsabilités trop lourdes à porter seule.


L'anxiété et la dépression peuvent également accentuer ce blocage : perte d’intérêt, baisse de l’estime de soi, l'impression d’être éteinte... Même l’envie de tendresse peut disparaître temporairement. Dans ces cas-là, il peut être judicieux d’en parler et de se rappeler que, non, vous n'êtes pas seule.


Les douleurs et inconforts physiques

Les douleurs, notamment pendant la pénétration, sont un motif fréquent d'une baisse de désir. Et au-delà de la douleur à proprement parler, certaines femmes ressentent simplement un inconfort, des sensations de gêne ou une appréhension physique. 


Cela peut venir :

  • de sécheresse vaginale,

  • d’endométriose,

  • du SOPK (syndrome des ovaires polykystiques)

  • de vaginisme,


Ces douleurs créent une anxiété sexuelle qui freine l’excitation. Si la peur de souffrir s’installe, il est normal de ne plus avoir envie. Et non, vous n’êtes pas obligée de “faire avec” : des solutions existent pour réduire la douleur et réhabiliter le plaisir, en toute bienveillance.


La relation et la communication

Chez la femme, le désir se nourrit principalement de complicité et de confiance. Quand la relation est tendue ou la communication absente, la sexualité peut en souffrir. Il est courant de se sentir moins attirée si :

  • le dialogue est rompu,

  • les attentes ne sont pas exprimées,

  • les langages sexuels sont différents,

  • ou si le respect mutuel n’est plus au rendez-vous.


Cela ne veut pas dire que l’amour a disparu, loin de là, mais simplement qu’il faut parfois recréer un espace d’échange, sans jugement, pour retrouver une intimité épanouie.




Les blessures et traumatismes passés

Certaines femmes portent, parfois sans en avoir pleinement conscience, des blessures ou des expériences intimes difficiles qui peuvent influencer la sexualité. Cela peut se traduire par une forme de retrait, des peurs, ou simplement une difficulté à faire confiance et à se laisser aller.


Si vous vous reconnaissez dans ces ressentis, sachez qu’il est possible d’en parler, dans un cadre bienveillant et respectueux, si et quand vous vous en sentirez prête. Se sentir écoutée, comprise et soutenue peut déjà être un premier pas vers plus de sécurité et de liberté intérieure.



L’hygiène de vie

Le corps a besoin d’un certain équilibre pour soutenir la libido. Une alimentation appauvrie, un manque de mouvement, trop d’alcool ou de tabac, un sommeil perturbé… autant de choses qui peuvent affecter le système nerveux et le fonctionnement hormonal, et ainsi réduire la libido.


Lors de mes accompagnements en sexothérapie, il m’arrive souvent d’intégrer des conseils naturopathiques, car tout est relié. Ajuster l’alimentation, favoriser le sommeil ou proposer des plantes adaptées peut vraiment faire la différence pour réveiller un désir qui s’était mis en veille.


Certains traitements médicaux

Certains médicaments comme les antidépresseurs, des traitements contre l’épilepsie, pour la thyroïde ou la pression artérielle peuvent provoquer un dérèglement hormonal et, vous l'aurez compris, une diminution du désir. 


La contraception hormonale (notamment certaines pilules) peut également influencer le désir sexuel chez la femme en modifiant l’équilibre hormonal. Nous réagissons toutes différemment, mais si vous avez constaté un changement, sachez que des alternatives existent. Un accompagnement personnalisé permet d’explorer des solutions avec douceur.


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Cycle, grossesse, ménopause : l'évolution naturelle de notre libido


Le cycle menstruel et ses variations

Le cycle menstruel influence la libido de manière tout à fait naturelle, même si l’on n’en parle pas toujours. 


En tout début de cycle, pendant les règles, certaines femmes observent un appétit sexuel diminué, souvent lié à l’inconfort et à la fatigue. D’autres, au contraire, ressentent une forme de soulagement émotionnel et de liberté qui peut favoriser l’envie.


Autour de l’ovulation, vers le quatorzième jour, le pic d’œstrogènes et la montée de la testostérone provoquent un regain de désir chez beaucoup de femmes. À ce moment-là, le corps est au sommet de sa fertilité, ce qui peut entraîner une excitation plus intense.


En phase lutéale, après l’ovulation, la progestérone augmente : cette hormone apaisante peut parfois réduire le désir, tout en réveillant certains syndromes prémenstruels provoquant une certaine irritabilité, de la fatigue, voire des douleurs pelviennes. C’est un moment où l’on peut se sentir plus vulnérable, et c’est normal.


La grossesse, un vrai yo-yo émotionnel (et hormonal)

La grossesse bouscule tout, y compris le désir : c’est un véritable ascenseur émotionnel et hormonal, où la libido suit ses propres hauts... et aussi ses bas.


Durant le premier trimestre, les nausées, la fatigue, la sécheresse vaginale et une forme d’appréhension de cette nouvelle étape peuvent freiner le désir. Ce n’est pas un manque d’amour, mais une manière de préserver son énergie et de s'adapter à cette toute nouvelle condition.


Au deuxième trimestre, beaucoup de femmes ressentent un regain de désir  : le corps est plus confortable, la sécrétion vaginale plus importante et l'esprit plus réceptif. Cette période peut être l'occasion de retrouver sa complicité avec son partenaire.


Au troisième trimestre, la libido varie beaucoup d’une femme à l’autre. Certaines ont encore une envie vivante et créative, d’autres se sentent freinées par le poids du ventre, les préoccupations pour le bébé ou l’idée de l’accouchement... Bref, tant de raisons qui peuvent fortement ralentir votre vie sexuelle. Là encore, tout cela ne doit pas inquiéter.


Et après… La ménopause ?

La ménopause entraîne une baisse d’œstrogènes et de progestérone, ce qui peut rendre la lubrification plus difficile et diminuer la sensibilité. Les rapports peuvent alors devenir moins confortables, et le désir diminue.


Vous pouvez également ressentir :

  • des bouffées de chaleur

  • de la sécheresse vaginale

  • une baisse d’énergie


Rassurez-vous : beaucoup de femmes témoignent aussi d’une sexualité redécouverte, libérées de la peur d’une grossesse, plus confiantes et plus attentives à leurs propres fantasmes. La ménopause ne ferme pas la porte au plaisir, elle peut même en ouvrir de nouvelles.


Chaque parcours est différent. Si vous ressentez le besoin de soutenir votre libido pendant cette période, je peux vous accompagner.



Comment retrouver du désir ? Mes conseils naturels

Stimuler sa libido, c’est avant tout une invitation à mieux se connaître et à écouter son corps. Dans un premier temps, il est essentiel de comprendre l’origine de cette baisse du désir : est-elle liée à des douleurs ? À la fatigue ? À un manque de communication au sein du couple ? Ou simplement à un contexte de vie trop chargé ?


En sexothérapie, j’accompagne mes clients à identifier leur langage sexuel. Cela permet de mieux se comprendre soi-même, mais aussi de mieux connaître son ou sa partenaire. Certains fonctionnent de façon primale, d’autres sont plus sensuels, transgressifs ou tantriques.


Si les partenaires ont deux langages différents, on pourra trouver ensemble des astuces pour répondre aux besoins de chacun, sans se juger ni se sentir frustré.


Pour augmenter sa libido et favoriser le plaisir féminin, on peut également utiliser des solutions naturelles, parmi lesquelles :

  • des exercices de gestion du stress, à travers la respiration, la sophrologie ou des massages relaxants ;

  • des plantes, des élixirs floraux, des compléments alimentaires ou un rééquilibrage alimentaire pour équilibrer le terrain hormonal ;

  • des rituels sensoriels : un automassage, un bain parfumé, une musique qui vous inspire.





Comment la charge mentale influence le désir féminin ?

On en parle trop peu, mais la charge mentale peut étouffer le désir, presque sans qu’on s’en rende compte. Quand on porte tout, tout le temps (les enfants, le boulot, la maison, les émotions du couple...), il ne reste plus beaucoup de place pour la sensualité. Et c’est normal. Si votre tête tourne à cent à l’heure, que vous ne pensez qu'à la liste de courses ou à vos mails, comment le corps pourrait-il se laisser aller au plaisir ?


Prendre le temps de ralentir, de poser des limites, de déléguer, devient une nécessité. Vous avez le droit de souffler, de respirer, de penser à vous. Et oui, la qualité de la communication au sein de votre relation compte : difficile d’être dans la séduction quand on ne se sent pas écoutée.


Quand consulter un sexothérapeute ?

Il arrive que, malgré des ajustements dans le quotidien ou la relation, le désir reste fragile, difficile à retrouver ou source de souffrance. Dans ces situations, la sexothérapie peut être une aide précieuse, en toute confidentialité.


Il n’est pas nécessaire d’attendre que la situation devienne invivable pour consulter. Si votre libido est ralentie depuis longtemps, si vous ressentez des blocages, des douleurs, ou si ces difficultés pèsent sur votre bien-être et sur votre couple, vous pouvez tout à fait être accompagnée.


Le sexothérapeute est là pour écouter, accueillir vos questions, explorer avec vous les freins éventuels, et vous aider à mieux comprendre ce qui se joue. Parler librement, seule ou avec votre partenaire, dans un espace bienveillant et respectueux, peut déjà soulager et ouvrir la voie à des solutions concrètes.


Je propose ce type d’accompagnement dans mon cabinet à Roujan ou à distance, avec toute la bienveillance et la discrétion nécessaires. Si vous le souhaitez, je suis disponible pour en discuter et répondre à vos questions, sans tabou.




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Faut-il en parler à son/sa partenaire ?

Oui, car la libido se nourrit aussi de dialogue. Exprimer vos ressentis, vos besoins ou vos doutes peut éviter de créer des malentendus et renforcer la complicité. 


Un des grands enjeux dans le couple est d’accepter que les partenaires puissent avoir des formes de désir différentes (spontané ou réactif), et des langages sexuels différents. Une mauvaise interprétation de ces différences peut entraîner de la frustration ou un sentiment de rejet.

En parler, c’est faire un pas vers l’autre, avancer ensemble.


Pourquoi je n’ai plus envie avec mon partenaire ?

Les causes d'une absence de libido peuvent être multiples : la routine, un manque de communication, des blessures émotionnelles non verbalisées ou encore un rythme sexuel différent. Tout cela peut fragiliser le désir, sans pour autant remettre en cause les sentiments.


Il est parfois nécessaire de réinventer ses habitudes, d’oser partager ses envies, de tester de nouvelles expériences, de stimuler le désir différemment et de renforcer la communication. C’est justement ce que l’on explore ensemble en thérapie, dans un cadre intime et sans jugement.


Est-ce normal de ne plus avoir envie après un bébé ?

Tout à fait. Après l’accouchement, le corps et l’esprit ont besoin de temps pour récupérer. Entre la fatigue, les changements hormonaux, l’allaitement et l’adaptation à un nouveau rythme de vie, la libido peut naturellement se mettre en pause. Cela ne veut pas dire que vous n’aimez plus votre partenaire, ni que vous souffrez d'un dysfonctionnement.

Peut-on concilier ménopause et plaisir ?

Oui, absolument. Même si la ménopause est une étape importante dans la vie d’une femme, elle n’interdit pas le plaisir (au contraire !).


Avec quelques ajustements de votre mode de vie (lubrification, exercice physique, complément alimentaire pour stimuler l'énergie sexuelle), beaucoup de femmes découvrent une sexualité plus libre et plus épanouie durant la ménopause.


Souvent, on imagine que la libido se joue uniquement dans la relation de couple. Mais le désir naît également de la façon dont on se regarde soi-même. Comment vous sentez-vous dans votre corps ? Est-ce que vous vous autorisez à vous trouver belle, sensuelle, vivante ?


Quand on doute de son corps ou qu’on se juge, la flamme peut s’éteindre, sans que ce soit un manque d’amour ou d'attirance. N'oubliez pas : la libido est influencée par votre état émotionnel et mental.

Comment savoir si mon désir est réactif ou spontané ?

Si votre désir se déclenche surtout après des caresses, un moment de tendresse ou une atmosphère intime, c’est probablement un désir réactif. S’il surgit de lui-même, sans stimulation particulière, il est plutôt spontané


Les deux sont normaux, il n’y a pas de bonne ou mauvaise manière de désirer.

Et si mon partenaire a plus envie que moi ?

C’est très fréquent dans les couples, et cela ne veut pas dire que vous n’êtes plus amoureux. Cela reflète, souvent, un fonctionnement différent : un désir plus spontané chez l’un, plus réactif chez l’autre, ou des langages sexuels qui ne coïncident pas toujours.


En revanche, il est important d’en discuter, d'échanger à propos de vos attentes et de trouver un terrain d’entente respectueux pour chacun.

Puis-je consulter un sexothérapeute même si je ne suis pas en couple ?

Bien sûr, la sexothérapie peut être individuelle ou en couple. Elle peut vous aider à mieux comprendre vos blocages, exprimer vos attentes, et reprendre confiance dans votre désir, que vous soyez seule ou accompagnée.



La libido féminine est influencée par de nombreux facteurs : le cycle, lui même influencé par les hormones, l'hygiène de vie, la pilule contraceptive, l’état émotionnel, la relation de couple ou encore la charge mentale. Ces variations sont naturelles, et ne font pas de vous une personne “en panne”.


Vous pouvez déjà agir, à votre rythme, en identifiant l’origine de vos difficultés, en modifiant certaines habitudes, en prenant soin de votre santé mentale et en apprenant à mieux écouter vos envies, mais surtout vos besoins


Si vous ressentez le besoin d’être accompagnée, la sexothérapie peut vous apporter un espace d’écoute bienveillant pour explorer votre désir en toute sécurité.


Envie d’en discuter ? Vous pouvez me contacter directement pour un accompagnement personnalisé, en cabinet à Roujan ou à distance. Je suis là pour vous écouter.









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